mercredi 1 février 2017

Dernières volontés



Les dernières volontés de Loulou, récemment écouté, vont illustrer mes deux articles de janvier sur la mort.
Loulou est un chat d’une petite quinzaine d’années. Le vétérinaire a diagnostiqué un cancer du système lymphatique. Sa fin approchant, ses adoptants ont souhaité connaître ses dernières volontés.

« Finir mes vieux jours sur mon coussin fera l’affaire. »
Comme nombre de ses congénères, Loulou préfère « finir ma vie ici sur mes coussins même si je me laisserai faire si H. opte pour l’euthanasie ». Ce n’est pas toujours facile pour l’adoptant de voir son doux compagnon souffrir et dépérir de jour en jour. Mais hormis en cas d’atroces souffrances, la plupart des animaux préfèrent leur bons vieux coussins plutôt que la piqûre salvatrice. On peut s’interroger sur leurs motivations à attendre la mort avec ses désagréments à la clé.  
Loulou dit « Cela me permet de quitter tranquillement mes petites habitudes. »

Il y a quelques années un autre chat me confiait qu’il « fallait du temps pour apprivoiser la mort. Plusieurs jours sont nécessaires pour ensuite remonter rapidement vers l’égrégore des chats. »
On peut en déduire que raccourcir ce temps terrestre n’est pas toujours salutaire pour la qualité du départ cosmique.

 « Je lui souhaite d’être plus ancré et d’être plus présent à ce qu’il fait. Il en tirera une grande satisfaction. »
Ce sont les souhaits de Loulou destinés à son compagnon humain. Lorsqu’ils sentent leur fin proche, les animaux de compagnie se confient plus volontiers sur leur adoptant et ce qu’ils leur souhaitent. Tous les chats que j’ai entendus à la veille de leur disparition donnent un conseil à leur adoptant. Ce conseil concerne l’évolution de la personne pour qu’elle se sente mieux avec elle-même et avec les autres.

Par exemple, l’une m’avait dit « Je veux que H se sauve elle-même, plutôt que de tenter de sauver les autres » ; un autre souhaitait que son adoptant « renforce sa confiance en lui. »
Vous retrouverez dans mon livre bien d’autres exemples. Une chose est sûre : le bien-être de leur compagnon fait partie de leurs dernières volontés.

Le départ du chat
Un chat ne part jamais seul. Il est appelé par ses pairs. S’il répond positivement, alors la mort surviendra. S’il répond négativement, alors il restera sur terre encore le temps voulu.

« On commence à m’appeler (depuis là-haut). Je me laisse faire. Un jour ils (le groupe d’âmes des chats) vont venir m’emporter. » nous dit Loulou. Et il n’est pas le premier à parler des âmes qui l’attendent dans l’énergie cosmique. En nous quittant, ils ne partent pas seuls et ils retrouvent leur groupe d’âmes. C’est finalement rassurant pour nous qui demeurons avec notre tristesse.


Ces trois post sur la mort vous ont-ils aidés à mieux vivre et comprendre cette période difficile ? Avez-vous des questions auxquelles vous souhaiteriez avoir une réponse ? Je m’efforcerai de vous transmettre en réponse les informations que je reçois.

mercredi 18 janvier 2017

Vivre le décès de son compagnon animal



« Le décès d’un compagnon animal est un deuil difficile à faire » me disent les adoptants. Alors comment panser sa tristesse pour repartir à zéro avec un autre compagnon ?

Qu’il soit chat, chien, hamster, cheval ou autres compagnons, perdre celui en qui on a déposé toute notre confiance et la part la plus sensible de notre cœur génère une blessure profonde. 
La tristesse ressentie est proportionnelle à l’intensité des relations entretenues. La perte d’un animal de compagnie, c’est aussi la perte d’un très bon ami. Bizarrement, s’il est accepté d’être triste pour un humain, la société comprend mal la tristesse pour un animal. Une amie m’expliquait lors du décès de son chat : « il m’a été impossible de dire que je pleurais sa perte. J’ai dû évoquer un « ami » proche pour expliquer mes mines défaites et tristes. »
Et pourtant lorsque prend fin une tranche vie faite d’intimités, son deuil est essentiel. Alors voici quelques actes cérémoniels qui aident à faire son deuil et à entrer en relation une dernière fois avec l’animal.

Le deuil acté
1/ Parlez-lui ! Remerciez-le de sa présence, de sa joie, de son dynamisme, de son tempérament et de tout ce qu'il a apporté durant ces années. Sa présence vous a enrichi le cœur, sachez préserver ce cadeau pour le partager ensuite auprès d’autres.
Encouragez-le à monter rejoindre ses camarades, et détachez-vous de lui pour lui en faciliter la tâche.
2/ Si une cérémonie vous aide à concrétiser vos paroles, ne vous en privez pas. Soyez certains qu’il vous entendra.
3/ Les pleurs sont salvateurs. Pourquoi bloquer les larmes de tristesse si elles perlent à vos yeux ? Elles soulagent les cœurs.
 
Faire le tri dans nos ressentis.
Touchés par la douceur et la fidélité de l’animal, les hommes se reprochent parfois de ne pas avoir pu rendre la pareille : pas assez de présence, pas assez de jeux, pas assez d’approbation à ses demandes, pas assez d’amour tel que celui qu’il nous a donné…La culpabilité pointe son nez.

Cette culpabilité empêche le deuil. Tout d’abord, elle maintient un lien devenu inutile entre l’animal et l’homme. Ensuite, transférer ses souffrances sur l’animal ne résout pas les souffrances.

Lorsqu’on se reproche des choses, il suffit de s’adresser à l’animal pour lui dire ce que nous regrettons et de lui présenter nos excuses. Une fois suffit. En une fois, il aura entendu. Il n'a besoin d'aucun intermédiaire, d’aucun médium pour entendre. Il nous accordera son pardon. En quittant sa peau terrestre, l’animal ne reproche plus rien à personne.  
 Si l’on se reproche des attitudes inadaptées, il est bon de les garder en mémoire afin de ne pas reproduire le même schéma avec le futur compagnon. Car le deuil et cette prise de conscience permet d’adopter un nouveau compagnon, que l’on l’aimera pour lui-même et non « en remplacement » du précédent.

Et peut-être même, avons-nous un comportement similaire avec notre entourage humain ? Le départ de l’animal est l’occasion de tirer des leçons sur notre propre comportement quotidien et de faire le tri entre les attitudes qui nous conviennent et celles qui ne nous conviennent plus. Les animaux nous apprennent la tolérance, la patience, la bienveillance et le pardon. Que retenons-nous de leur passage dans notre vie ?


Enfin, lorsque l’animal sera bien dans son nouveau chez lui, il reviendra rendre visite à sa manière à ceux qui l’ont accompagné sur terre. Il peut venir la nuit, en rêve, ou le jour, en plein conscience (Lire le témoignage de Catherine http://communicationanimale-es.blogspot.fr/2014/05/accepter-le-depart-de-son-animal.html). Il vient simplement gratifier son compagnon d’un dernier adieu, comme pour signaler que tout va bien pour lui maintenant. Mon mari et moi avons rêvé à la même heure de notre chat, décédé seul trois semaines plus tôt.

Alors remercions-le des bonheurs vécus en sa présence et encourageons-nous à retransmettre les joies et les soutiens qu’il nous a procurés. Alors, son deuil commencera à devenir plus léger, même si les larmes continuent de couler.

jeudi 5 janvier 2017

Comment les animaux (de compagnie) vivent-ils la mort ?


J’ai écouté de nombreux chats et chiens qui vivaient leurs derniers mois, semaines ou jours. La mort de nos compagnons nous attriste toujours et nous interroge quant à leur ressenti et leur vécu. Voici un très bref retour pour vous permettre de comprendre leur état d’esprit.

La mort, un passage apaisé
De leur point de vue, la mort fait partie intégrante de la vie. Elle est une étape aussi nécessaire que celle de la naissance. La mort leur permettra de rejoindre leur groupe d’âmes dans l’au-delà. Ils assument ce passage et quittent, s’ils en sont décidés, leur environnement terrestre sans rancœur, ni rancune, ni regret[1]. S’ils ont connu des insatisfactions dans leur vie, ils ne s’en encombrent pas le cœur et s’en délestent aisément avant de rejoindre l’énergie cosmique. Il m’est arrivé une fois d’être interpellée par un chat en phase de décès. Il m’a raconté ses difficultés rencontrées auprès des hommes. Ce chat avait clairement besoin d’être entendu pour partir, libéré de ses souffrances. Hormis ce cas, aucun des animaux entendus au seuil de sa mort n’avait de rancoeur vis-à-vis de son adoptant. Les animaux pardonnent et lorsqu'ils sont au ciel, ils préfèrent oublier les liens terrestres.

La gestion de ce passage
Les animaux ont la pré-science, plus ou moins claire, de leur mort. Selon les situations, certains savent reporter la mort ou la précipiter. Leurs compagnons humains en sont les témoins. D’autres font comme si de rien n'était : ils se savent malades mais ne veulent pas l'admettre.
Récemment, Sheshepop et Domino, deux chats malades dont les adoptants étaient temporairement absents, m’ont transmis peu ou prou un message identique : "Mon adoptant peut rester là où il est. Ça va, je tiens le coup". Bien que se sachant malades, ils ont refusé de réclamer le retour de leur adoptant. Sheshepop a attendu le retour de son adoptante pour décéder mais pas Domino.

Le lien avec leur adoptant
Chacun avait ses raisons personnelles pour refuser un retour précipité de son adoptant. Il y a bien sûr la négation de la mort mais il y a aussi chez certains le besoin d’une prise de distance. Certains animaux écoutés (ce qui n’était pas le cas de Sheshepop et Domino) ont signalé que leur adoptant était trop fusionnel avec eux et ont rappelé qu’un humain doit vivre avec un humain. Certains humains négligent (consciemment ou non) leurs relations sociales pour se consacrer à cet être aimant et sans jugement. Lorsqu’un animal « sur-investi » décède loin de son adoptant, il peut vouloir montrer la voie à suivre : « Vis ta vie d’être humain ! ». Chats, tortues, chiens me rappellent souvent qu’au-delà de l’amour qui les lie à leur adoptant, les chats sont des chats ; les humains sont des humains etc. et qu’en cela, chacun doit avoir des relations avec les membres de son espèce. Le décès de l’animal peut être un signal.

La mort est une étape vécue individuellement par chacun de nos compagnons. Néanmoins, ils n’en ont pas peur et acceptent sans broncher les difficultés liés à ce passage. Il arrive plus souvent qu’on ne l’imagine que la mort de ce compagnon ait lieu dans des circonstances soudaines et particulières. C’est peut-être qu’ils l’ont choisi ainsi. 

 Être confrontée aux décès des animaux de compagnie m’amène à procurer mon soutien aux adoptants naturellement endeuillés. Je vous ferai part dans mon prochain post de quelques réflexions qui vous permettront de vivre plus sereinement la disparition de votre compagnon.



[1] Ceci ne vaut pas autorisation pour maltraitance, cela va sans dire. Frapper son animal « parce qu’il [m’] énerve » (si si je l’ai entendu !) est aussi de la maltraitance.

mercredi 4 janvier 2017

"Que disent les chats quand on leur pose les bonnes questions ?®"



Le 3 janvier,  le Quotidien de l'Ecologie en ligne Reporterre, m'interviewe pour sa rubrique "Une minute, une question".



Chez Reporterre (La Ruche), Photo © H. Kempf



Cliquer ci-dessus sur "une minute, une question" pour la réponse en attendant la parution de mon livre "Que disent les chats quand...on leur pose les bonnes questions®" aux éditions Le Courrier du Livre/Groupe Guy Trédaniel.