« Le
décès d’un compagnon animal est un deuil difficile à faire » me disent les
adoptants. Alors comment panser sa tristesse pour repartir à zéro avec un autre
compagnon ?
Qu’il soit chat, chien, hamster, cheval ou
autres compagnons, perdre celui en qui on a déposé toute notre confiance et la
part la plus sensible de notre cœur génère une blessure profonde.
La tristesse ressentie est proportionnelle à
l’intensité des relations entretenues. La perte d’un animal de compagnie, c’est
aussi la perte d’un très bon ami. Bizarrement, s’il est accepté d’être triste
pour un humain, la société comprend mal la tristesse pour un animal. Une amie
m’expliquait lors du décès de son chat : « il m’a été impossible de
dire que je pleurais sa perte. J’ai dû évoquer un « ami » proche pour
expliquer mes mines défaites et tristes. »
Et pourtant lorsque prend fin une tranche
vie faite d’intimités, son deuil est essentiel. Alors voici quelques actes
cérémoniels qui aident à faire son deuil et à entrer en relation une dernière
fois avec l’animal.
Le
deuil acté
1/ Parlez-lui ! Remerciez-le de sa
présence, de sa joie, de son dynamisme, de son tempérament et de tout ce qu'il
a apporté durant ces années. Sa présence vous a enrichi le cœur, sachez
préserver ce cadeau pour le partager ensuite auprès d’autres.
Encouragez-le à monter rejoindre ses
camarades, et détachez-vous de lui pour lui en faciliter la tâche.
2/ Si une cérémonie vous aide à concrétiser
vos paroles, ne vous en privez pas. Soyez certains qu’il vous entendra.
3/ Les pleurs sont salvateurs. Pourquoi
bloquer les larmes de tristesse si elles perlent à vos yeux ? Elles
soulagent les cœurs.
Faire
le tri dans nos ressentis.
Touchés par la douceur et la fidélité de
l’animal, les hommes se reprochent parfois de ne pas avoir pu rendre la
pareille : pas assez de présence, pas assez de jeux, pas assez
d’approbation à ses demandes, pas assez d’amour tel que celui qu’il nous a
donné…La culpabilité pointe son nez.
Cette culpabilité empêche le deuil. Tout
d’abord, elle maintient un lien devenu inutile entre l’animal et l’homme.
Ensuite, transférer ses souffrances sur l’animal ne résout pas les souffrances.
Lorsqu’on se reproche des choses, il suffit
de s’adresser à l’animal pour lui dire ce que nous regrettons et de lui
présenter nos excuses. Une fois suffit. En une fois, il aura entendu. Il n'a
besoin d'aucun intermédiaire, d’aucun médium pour entendre. Il nous accordera
son pardon. En quittant sa peau terrestre, l’animal ne reproche plus rien à
personne.
Si l’on se reproche des attitudes
inadaptées, il est bon de les garder en mémoire afin de ne pas reproduire le
même schéma avec le futur compagnon. Car le deuil et cette prise de conscience
permet d’adopter un nouveau compagnon, que l’on l’aimera pour lui-même et non
« en remplacement » du précédent.
Et peut-être même, avons-nous un
comportement similaire avec notre entourage humain ? Le départ de l’animal
est l’occasion de tirer des leçons sur notre propre comportement quotidien et
de faire le tri entre les attitudes qui nous conviennent et celles qui ne nous
conviennent plus. Les animaux nous apprennent la tolérance, la patience, la
bienveillance et le pardon. Que retenons-nous de leur passage dans notre
vie ?
Enfin, lorsque l’animal sera bien dans son
nouveau chez lui, il reviendra rendre visite à sa manière à ceux qui l’ont
accompagné sur terre. Il peut venir la nuit, en rêve, ou le jour, en plein
conscience (Lire le témoignage de Catherine http://communicationanimale-es.blogspot.fr/2014/05/accepter-le-depart-de-son-animal.html).
Il vient simplement gratifier son compagnon d’un dernier adieu, comme pour
signaler que tout va bien pour lui maintenant. Mon mari et moi avons rêvé à la
même heure de notre chat, décédé seul trois semaines plus tôt.
Alors remercions-le des bonheurs vécus en
sa présence et encourageons-nous à retransmettre les joies et les soutiens
qu’il nous a procurés. Alors, son deuil commencera à devenir plus léger, même
si les larmes continuent de couler.
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