Après avoir parlé de la cynophagie et de la félinophagie,
après avoir parlé des victimes de la vanité arrogante de certains humains, il
demeure encore bien autres animaux qui souffrent et meurent par violence et
bêtise humaines. J’en arrive aux victimes des descendants de Descartes et
Malebranche : celles des laboratoires.
Il existe désormais de multiples moyens technologiques permettant
de remplacer les tests sur les animaux et dont les résultats sont bien plus
fiables. Pourtant, les laboratoires refusent d’utiliser ces techniques et continuent
de torturer des millions d’animaux par an. La presse généraliste n’évoque pas
ce sujet. Trop insoutenable ?
Douze millions d’animaux testés en
laboratoires en Europe
Oui, outrée que tant d’humains dotés de beaux diplômes
confondent les êtres vivants non-humains avec « de la viande », je
voulais vous faire un article détaillé dénonçant les 12 millions d’animaux
exploités en Europe annuellement, dont certains « vivisectionnés », par
les laboratoires au prétexte de l’avancée de la science et de la médecine ou du
bien-être de l’homme. Je voulais relayer des informations comme
celles-ci : 2,2 millions de bêtes - dont 3 000 chiens, 569 chats et 1 810 primates
non humains – sont torturées en France au nom du progrès. Certainement pas le
progrès moral.
Je voulais m’indigner contre les laboratoires qui « n’ont de cesse de priver les animaux de
leurs sens, de leurs muscles voire de leur peau pour comprendre quelles
facultés ils mettent en œuvre» comme témoigne si bien la philosophe-éthologue Vinciane Despret[1].
Mais
évidemment, les labos affirment que leurs bestioles ne sont pas maltraitées et
qu’elles partent en retraite sur des sites de repos – du moins celles qui ne
sont pas tuées ou mortes de stress… Les allégations de maltraitance ne seraient
que des « détournements de la réalité ».
Les laboratoires
de tests sur les animaux, une industrie internationale de poids.
Je voulais dénoncer le poids de ces laboratoires qui soutiennent
toute une industrie :
Tout d’abord, le trafic d’animaux en provenance des pays
africains, sud-américains etc. Indirectement, ils font vivre les braconniers
qui leur fournissent – par delà des sociétés ou des réseaux écrans – des
singes, ou autres bêtes à poils et à plumes.
De cette industrie dépendent aussi des sociétés d’élevages -
souvent implantées en Europe - de souris, de lapins et autres rongeurs déjà génétiquement
adaptés selon les besoins des chercheurs. Bien sûr aussi, les constructeurs
d’appareils électriques, de logiciels et de systèmes technologiques nécessaires
au bon fonctionnement des labos.
En clair, l’industrie de l’exploitation animale procure des
milliers d’emplois indirects mais surtout elle offre un avenir professionnel à l’élite
scientifique nationale. Grâce à cette industrie, l’état peut s’enorgueillir du
nombre des brevets déposés et de la création de nouveaux médicaments, ou de produits
d’hygiène, de produits ménagers, de jardinage, et même d’additifs alimentaire
etc….
Et malheureusement, les neurobiologistes ne sont pas en reste.
Etudier les animaux dans leur élément naturel ne suffit-il pas pour analyser
leur mode de fonctionnement ?
Bref, sans les laboratoires qui testent presque tout sur les
animaux, quid de cette industrie florissante ?
Les chercheurs boudent les nouvelles
technologies, pourtant plus efficaces !
Ces bons biologistes refusent d’utiliser les nouvelles
technologies dispensant d’utiliser des animaux et, pour se justifier, pratiquent
un chantage déplacé :
« Nous sacrifions quelques souris (quand même 25
millions/an dans le monde !) pour sauver des dizaines de millions de vies
humaines. Est-ce la mort de millions d’humains que vous voulez ? La vie
d’une souris vaut-elle celle d’un humain ? »
Les défenseurs des animaux sont accusés de préférer les
animaux aux hommes. Accorder notre humanisme aux animaux ne déshumanise pas nos
attentions à l’homme. De grands éthologues actuels sont connus pour être de
grands humanistes, je citerai en priorité Boris Cyrulnik ou Vinciane Despret. Sans
compter les millions de personnes comme vous et moi qui aiment leurs prochains
qu’ils soient humain ou animal.
Pourtant, il en existe des technologies permettant de se
passer définitivement de tests sur les animaux ! :
un estomac humain artificiel, le microplancton, une
biopuce multi-organes, les liposomes, les modèles de peau humaine etc.
Il existe aussi un système de cellules humaines en culture,
appelées Valitox. La fiabilité de ses tests cellulaires est de 86% contre seulement
65% pour les tests sur la souris et 61% sur le rat. Il a été
présenté aux autorités pour validation en 2009…Six ans déjà que les animaux
attendent cette alternative.
J’ai passé des heures à chercher de l’information pour vous
rédiger un article intéressant. Mais devant tant d’horreurs et de mauvaise foi,
je renonce.
Je vous laisse chercher les chiffres, regarder les images et vous renseigner sur les trafics des
animaux de laboratoires. Je vous laisse lire comment se défendent les pratiquants de la recherche animale.
Enfin, une
pétition circule actuellement contre l’extension d’un laboratoire de tests sur
des primates en Alsace. Vous pouvez la signer sur Cyberacteurs.
Il est temps que ces pratiques cessent. C’est à nous citoyens
de manifester notre répugnance, de le faire savoir et de refuser d’acheter les
produits testés sur les animaux. Mobilisons-nous et demandons à que prennent
fin dans les meilleurs délais ces pratiques inhumaines. Achetons des marques
stipulant « Not tested on animal » ou « Cruelty free ».
En ce qui
concerne l’alimentation de nos animaux domestiques, toutes les marques que vous
achetez en supermarché ou chez le vétérinaire, pratiquent des tests sur les
animaux.
Vous les connaissez bien :
Felix, Gourmet, Proplan, Vital Balance, Frolic, Kitekat, Pal, Pedigree Chum, Royal Canin, Sheba , Whiskas. Hills Science Diet et d’autres encore peu vendues en France[2].
Ne les encouragez plus ! Achetez les marques bio respectueuses des
animaux.