Un papillon orange se pose sur mes doigts alors que je suis paisiblement installée au soleil. Il les chatouillent à y balader ses antennes. Comme il semble vouloir poursuivre son activité en dépit des mouvements de respiration de mon ventre, j’entreprends une communication avec lui :
- -
Que cherches-tu sur mes doigts ?
-
Il y reste du suc alimentaire, du suc de
légumes.
-
Mes doigts te conviennent-ils ?
-
Oui car ils sont chauds. J’ai besoin de
chaleur. Je récupère la tienne.
-
Les mouvements de mon ventre ne te
dérangent-ils pas ?
-
Mais, non. Tu sais rien n’est stable, ni
figé.
A la réflexion, à l’échelle du papillon, les fleurs, les
branches, les herbes sont en perpétuel balancement. Il me vient à l’idée de
l’interroger sur sa vie éphémère :
-
Ta vie est bien courte. Qu’en
penses-tu ?
-
Notre vie est multiple, c’est merveilleux.
Nous prenons plusieurs formes : chenille, chrysalide, papillon. Réussir
notre mue est très gratifiant. Et comme notre vie est courte, nous recommençons
souvent ce cycle. Nous en profitons pleinement.
A l’entendre, les papillons vivraient en conscience leurs
incarnations successives.
La prochaine fois, je tacherai de les interroger sur le
message d’un précédent papillon qui affirmait qu’ils représentaient les âmes
qui remontent vers la lumière.
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