On peut se
réjouir du vote par le parlement de l’amendement Glavany modifiant le code
civil pour reconnaître aux animaux le statut d'« êtres vivants doués de
sensibilité ». Une avancée, certes dans l’expression et pour la
clarification dans le droit civil d’un point essentiel, mais dans la réalité
économique ce nouveau statut n’a pas d’effets juridiques. Toutefois, il est le
reflet d’une réflexion humaniste qui progresse largement.
Une simple mise
en conformité relative au droit
Cette démarche
devenait indispensable à une mise en cohérence du code civil avec le code pénal
et le code rural français. De plus, cet amendement permet enfin d’harmoniser
notre droit national avec le droit européen.
En outre, les
animaux demeurent dans la sphère patrimoniale car, il n’y a pas de remise en
cause des catégories juridiques existantes et de la distinction
« biens/personnes ». Ils restent soumis au régime juridique des biens
corporels. Concrètement, cela signifie qu’aucun changement ne s’applique aux
exploitants des animaux (élevages, zoos, arènes, cirques et laboratoires).
Toutefois, on
peut espérer que ce micro-changement est une première fissure dans la place
utilitariste réservée habituellement aux animaux. La reconnaissance officielle
de cette caractéristique « êtres vivants doués de sensibilité »,
évidente pour tous ceux qui regardent un animal autrement qu’avec leur ventre
ou leur portefeuille, a été largement traitée dans les médias.
Quatre mots pour
un large écho
La réelle
portée de cet amendement est l’écho renvoyé par les médias. La presse dans son
intégralité - JT, la presse quotidienne, nationale, régionale et web - a relayé
cette information avec enthousiasme et bien souvent en Une.
Les quelques
mots de l’amendement ne changent rien au statut juridique de l’animal, mais ils
confortent légalement ce que chacun d’entre nous ressent au plus profond de
lui-même.
Ces quelques
mots officialisent notre bienveillance envers ceux que nous appelons animaux. Ils
nous encouragent à faire évoluer les mentalités et, à titre individuel, nous
montrer exemplaires en considérant nos compagnons comme des êtres indépendants
qui ne nous appartiennent pas et auxquels nous devons le respect.
Suivront d’autres
textes et d’autres pétitions jusqu’à la disparation des animaux de laboratoire,
la disparition des cages et des animaux de cirque, la fin de l’euthanasie dans les zoos, l’arrêt de la
chasse à la baleine, la cessation des chasses illégales pratiquées par les
richissimes de ce monde, …et un peu plus de végétarisme.
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