mercredi 18 janvier 2017

Vivre le décès de son compagnon animal



« Le décès d’un compagnon animal est un deuil difficile à faire » me disent les adoptants. Alors comment panser sa tristesse pour repartir à zéro avec un autre compagnon ?

Qu’il soit chat, chien, hamster, cheval ou autres compagnons, perdre celui en qui on a déposé toute notre confiance et la part la plus sensible de notre cœur génère une blessure profonde. 
La tristesse ressentie est proportionnelle à l’intensité des relations entretenues. La perte d’un animal de compagnie, c’est aussi la perte d’un très bon ami. Bizarrement, s’il est accepté d’être triste pour un humain, la société comprend mal la tristesse pour un animal. Une amie m’expliquait lors du décès de son chat : « il m’a été impossible de dire que je pleurais sa perte. J’ai dû évoquer un « ami » proche pour expliquer mes mines défaites et tristes. »
Et pourtant lorsque prend fin une tranche vie faite d’intimités, son deuil est essentiel. Alors voici quelques actes cérémoniels qui aident à faire son deuil et à entrer en relation une dernière fois avec l’animal.

Le deuil acté
1/ Parlez-lui ! Remerciez-le de sa présence, de sa joie, de son dynamisme, de son tempérament et de tout ce qu'il a apporté durant ces années. Sa présence vous a enrichi le cœur, sachez préserver ce cadeau pour le partager ensuite auprès d’autres.
Encouragez-le à monter rejoindre ses camarades, et détachez-vous de lui pour lui en faciliter la tâche.
2/ Si une cérémonie vous aide à concrétiser vos paroles, ne vous en privez pas. Soyez certains qu’il vous entendra.
3/ Les pleurs sont salvateurs. Pourquoi bloquer les larmes de tristesse si elles perlent à vos yeux ? Elles soulagent les cœurs.
 
Faire le tri dans nos ressentis.
Touchés par la douceur et la fidélité de l’animal, les hommes se reprochent parfois de ne pas avoir pu rendre la pareille : pas assez de présence, pas assez de jeux, pas assez d’approbation à ses demandes, pas assez d’amour tel que celui qu’il nous a donné…La culpabilité pointe son nez.

Cette culpabilité empêche le deuil. Tout d’abord, elle maintient un lien devenu inutile entre l’animal et l’homme. Ensuite, transférer ses souffrances sur l’animal ne résout pas les souffrances.

Lorsqu’on se reproche des choses, il suffit de s’adresser à l’animal pour lui dire ce que nous regrettons et de lui présenter nos excuses. Une fois suffit. En une fois, il aura entendu. Il n'a besoin d'aucun intermédiaire, d’aucun médium pour entendre. Il nous accordera son pardon. En quittant sa peau terrestre, l’animal ne reproche plus rien à personne.  
 Si l’on se reproche des attitudes inadaptées, il est bon de les garder en mémoire afin de ne pas reproduire le même schéma avec le futur compagnon. Car le deuil et cette prise de conscience permet d’adopter un nouveau compagnon, que l’on l’aimera pour lui-même et non « en remplacement » du précédent.

Et peut-être même, avons-nous un comportement similaire avec notre entourage humain ? Le départ de l’animal est l’occasion de tirer des leçons sur notre propre comportement quotidien et de faire le tri entre les attitudes qui nous conviennent et celles qui ne nous conviennent plus. Les animaux nous apprennent la tolérance, la patience, la bienveillance et le pardon. Que retenons-nous de leur passage dans notre vie ?


Enfin, lorsque l’animal sera bien dans son nouveau chez lui, il reviendra rendre visite à sa manière à ceux qui l’ont accompagné sur terre. Il peut venir la nuit, en rêve, ou le jour, en plein conscience (Lire le témoignage de Catherine http://communicationanimale-es.blogspot.fr/2014/05/accepter-le-depart-de-son-animal.html). Il vient simplement gratifier son compagnon d’un dernier adieu, comme pour signaler que tout va bien pour lui maintenant. Mon mari et moi avons rêvé à la même heure de notre chat, décédé seul trois semaines plus tôt.

Alors remercions-le des bonheurs vécus en sa présence et encourageons-nous à retransmettre les joies et les soutiens qu’il nous a procurés. Alors, son deuil commencera à devenir plus léger, même si les larmes continuent de couler.

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